Le vieillissement est naturel, mais ?

Le vieillissement est naturel, mais ?

 

 

Nous avons l’avantage de vivre  une époque dans laquelle abonde une somme considérable de connaissances et notamment dans le domaine de la longévité. Au cours de ces dernières années  d’immenses progrès ont été réalisés dans le décodage du processus du vieillissement.

Ces connaissances ont aussi confirmé des pratiques alimentaires et d’hygiènes de vie que certains individus voire des peuples entiers avaient découvert et adoptés a priori par intuition.

Prenons l’exemple de ce noble vénitien qui vécu 102 ans de 1464 à 1566, un nommé Luigi Cornaro. Il recommanda dans un de ces ouvrages  les dictons suivants:

  • « Qui mange peu, mange beaucoup, durant de longues années ». 
  • « Ce que nous laissons après un repas copieux nous fait plus de bien que ce que nous avons mangé ». 

et il concluait ainsi : « Si à l’avenir, l’homme  suit ces recommandations , il ne tombera plus jamais malade, il n’aura plus besoin de médecins ni de médicaments. Il deviendra son propre médecin, car lui seul est son meilleur médecin ». 

Nous savons aujourd’hui qu’il avait raison !

Par ailleurs, à l’autre bout de la planète et cela depuis plusieurs millénaires, une population entière a suivi un programme encore plus précis et plus complet pour le même objectif et le même résultat.

Beaucoup d’entre vous avez  eu connaissance de cette population qui compte d’innombrables  centenaires, cette population vie sur l’ile d’Okinawa, qui se situe dans l’archipel des Ryukyu qui appartient au Japon.

Dans les années 1970,  la longévité exceptionnelle de ces habitants a attiré l’attention d’un cardiologue japonais le Dr Makoto Suzuki qui a mené une longue et large étude  sur plus de deux mille centenaires.

Plus proche de nous géographiquement et temporellement, Mme Jeanne Calment, qui détient toujours le record mondial de longévité avec une vie de 122 ans, 5 mois et 14 jours, n’a pas fait exception, son régime alimentaire était frugal, elle mangeait en petites quantités  et  elle a pratiqué des activités physiques quotidiennes jusqu’à un âge très avancé, elle a notamment commencé l’escrime à 85 ans et parcourait à bicyclette, à plus de cent ans les rues de sa ville d’Arles.

Une des clés du vieillissement est notre capacité de détoxication.

Nous savons aujourd’hui que c’est la capacité à détruire  et à éliminer certains toxiques qui détermine la longévité maximale chez les mammifères et donc chez l’Homme.

Il est évident que nos générations ne sont pas seulement agressées par des polluants internes, les fameux radicaux libres, mais aussi par de nombreux  polluants externes, qui ont pour la plupart des effets inflammatoires et pro-oxydants.

Mais heureusement, grâce à l’hormésis qui privilégie  l’autophagie, ou autrement dit l’auto-digestion des protéines endommagées, qu’un mécanisme de défense  se met en place pour nous protéger.  Ce  processus de rajeunissement ou d’allongement de la durée de vie est initié par le processus de la restriction calorique, elle stimule alors les sirtuines qui sont des protéines silencieuses de régulation de l’information, elles sont connues pour agir comme des gènes protecteurs des cellules et augmentent leur survie.

Il est aussi important de savoir que les polyphénols comme le resvératrol, la quercétine et la curcumine sont capables de reproduire le même type de réponse que les sirtuines.

Ce mécanisme explique en autre les vertus du jeune hydrique pourtant décrié par certains, mais aussi ce qui suit…

Des légumes bio et vieillissement,  pourquoi ?

C’est l’observation de la nature qui nous permet de comprendre quelles sont les bonnes pratiques.  C’est la capacité de certaines espèces végétales à communiquer, entre elles ou avec d’autres espèces qui nous démontrent que nous faisons fausse route. En effet, si une plante  subit un stress,  ces voisines seront alertés  afin de s’y préparer. Cela a été très bien démontré par un arbre de la brousse africaine, l’acacia, lorsqu’il est brouté par les girafes ou un autre herbivore, il émet aussitôt un gaz afin de prévenir les autres acacias d’une attaque imminente et ils se mettent alors à produire des polyphénols qui les rendent indigestes.

Les plantes stressées produisent donc des molécules de défense, comme notamment le resvératrol, la quercétine et la curcumine.  Lorsque nous les ingérons, elles sont capables de déclencher en nous les mêmes mécanismes de protection que nous avons vu un peu plus haut, c’est-à-dire en stimulant les sirtuines qui vont protéger nos cellules.

Les plantes bio à la différence des cultures industrielles sont plus stressées que les plantes assistées dans leur défense par des pesticides et sont ainsi nettement plus riches en ces molécules protectrices que sont les  polyphénols.

Voilà pourquoi, entre autres raisons, je vous conseille autant que possible de privilégier une alimentation d’origine biologique.

Les télomères les marqueurs du vieillissement.

Le cerveau humain est un organe au métabolisme élevé, il représente 2 % du poids du corps, mais il consomme de 20 à 30 % du glucose et de l’oxygène, il contient des pro-oxydants tels que le fer et le cuivre, ces pro-oxydants provoquent un stress qui augmente la production de radicaux libres qui vont endommager les cellules.

Hors nous savons aujourd’hui que la sénescence, le déclin des fonctions avec l’âge, l’apparition de pathologies dégénératives et la mort s’expliquent aujourd’hui principalement par les dommages subis par l’ADN et les protéines.

Ceux-ci proviennent soit de l’intérieur, du fait des radicaux libres et autres molécules corrosives engendrées par la combustion des calories au feu de l’oxygène, c’est le stress oxydatif ou par l’inflammation, soit de l’extérieur, par les polluants.

C’est notre capacité de réparation de l’ADN et de détoxification des polluants qui contiendra ou atténuera  l’agressivité de ces agents corrosifs.

Ce qui aura un impact direct sur le  raccourcissement des télomères avec les divisions cellulaires, lequel est d’autant plus rapide que le métabolisme est élevé ou que la personne souffre d’inflammation.

Le raccourcissement des télomères est donc aussi lié au stress oxydatif et inflammatoire. Elle sont le marqueur tangible du vieillissement.

Vous pouvez voir un article précédent à ce sujet ici.

Un cocktail explosif pour le vieillissement

Stress oxydatif, inflammation et pollution sont les trois types de corrosion qui altèrent toutes nos molécules, cellules, tous nos tissus et organes.

Les graisses qui composent nos membranes cellulaires sont endommagées par le stress oxydatif, l’inflammation, la pollution, ce qui rend la peau de plus en plus sèche, plus ridée, ce sont les signes externe du vieillissement,  mais également au niveau des cellules internes, un ralentissement général de leur fonctionnement.

C’est seulement à travers leurs membranes que nos cellules peuvent se nourrir et communiquer entre elles. Ces membranes cellulaires sont hérissées de protéines telles des  antennes qui fonctionnent comme des emetteurs-récepteurs, des transporteurs, des échangeurs, leur bon fonctionnement dépend de leur fluidité. Mais hélas, sous l’effet de l’oxydation des acides gras polyinsaturés,  ces protéines sont rigidifiées.

Par ailleurs, l’oxydation de l’acide arachidonique, l’un de ces acides gras qui provient de la consommation de viandes, déclenche la formation de petits agents très agressifs, responsables d’inflammation, mais aussi du ressérement ou plus exactement de la   constriction des vaisseaux et de l’agrégation des plaquettes, les fameuses prostaglandines.

Tiens ! Les végétariens auraient-ils vu juste ?

De ce fait, inflammation et  oxydation s’amplifient réciproquement.

Lorsque l’oxydation et l’inflammation affectent les lipides, (les matières grasses), qui circulent dans notre sang ou qui se trouvent dans les parois artérielles, ceux-ci ne peuvent plus être rejetés hors des artères et elles s’accumulent, ce qui constitue à terme l’athérosclérose.

Les maladies cardiovasculaires  sont donc une  des manifestations du vieillissement.

C’est ce que l’on appelle une pathologie dégénérative. 

Protéines et risques de maladies neurodégénératives ?

Les radicaux libres, ces molécules instables capables d’endommager n’importe quelle molécule dans l’organisme,  sont des substances oxydantes qui peuvent  endommager, entre autres, les protéines.  Que ce soit celles qui constituent nos muscles ou les organes, ou bien celles qui servent à faire fonctionner toutes les opérations assurées par nos cellules.

Les protéines oxydées, nous l’avons vu, peuvent être digérées par la cellule et recyclées ou alors, si ce processus que l’on nomme « autophagie » n’est pas suffisamment efficace, elles s’accumulent dans les cellules, ce qui va  à terme perturber le fonctionnement.

Depuis les années 1990, les études du National Institute of Ageing,  à Bethesda (USA) (1), a démontré l’importance de l’oxydation et de l’accumulation des protéines dans la neurodégénérescence menant à des pathologies comme celle d’Alzheimer.

Dans les années qui ont suivi, d’autres chercheurs ont découvert que les protéines des cellules pouvaient s’exporter dans les cellules voisines emballées dans de petites vésicules, ce qui a permis d’expliquer qu’Alzheimer et Parkinson débutent modestement, presque inaperçues et gagnent le reste du cerveau des années durant.

Enfin, d’autres chercheurs ont découvert que des protéines endommagées proviennent  de l’alimentation trop cuite, ce que l’on nomme la glycation ou réaction de Maillard, elles   s’accumulent dans certains neurones du tube digestif et sont  très  probablement exportées jusqu’au cerveau. Ce n’est pas un hasard si je vous recommande de préférer manger cru à 80 % et de préférer la cuisson vapeur. Vous pouvez voir un article précédent en utilisant ce lien ICI.

Dommages sur le logiciel  cellulaire (l’ADN)

Tout comme un ordinateur ne peut pas fonctionner sans logiciel, notre corps ne peut fonctionner sans nos gènes, car c’est eux qui  initient  toutes les fonctions qui nous caractérisent, comme le fait de produire de l’énergie, se déplacer, ressentir,  penser, se reproduire et bien d’autres.  Ce sont nos molécules d’ADN.

C’est très tôt que l’ADN des gènes est agressé par des toxiques endogènes (c’est-à-dire interne) et exogènes c’est-à-dire externe) et cela continuellement au cours de notre vie, cela débute dès la gestation dans le ventre de notre mère.

Les principaux toxiques endogènes que l’on peut citer sont (la liste n’est pas exhaustive) (2):

  • les radicaux libres
  • les dérivés de l’oxydation des acides gras comme le MDA (Malondialdéhyde plasmatique)
  • l’inflammation;
  • le cuivre et le fer sont les catalyseurs de la formation des radicaux libres les plus agressifs qui existent, pensez ici aux pulvérisations des traitements de la vigne…

Les toxiques exogènes sont :

  • le rayonnement solaire ;
  • les irradiations (scanners, radios, radioactivité naturelle, rayons cosmiques qui nous traversent de façon plus importante lorsque nous voyageons en avion) ;
  • le tabac ;
  • les polluants et les métaux lourds ;
  • les molécules de Maillard, produites par la cuisson excessive des aliments .

On considère que le nombre des dégâts oxydatifs sur les gènes de chaque cellule est de 500 000 à 1 million par jour. 

Si ces lésions ne sont pas sans cesse réparées, elles mutent sous forme  définitives. Leur accumulation altère les mécanismes pour produire les protéines qui nous permettent de fonctionner, ce qui entraine à terme, l’affaiblissement du système immunitaire.

L’altération de notre logiciel cellulaire est l’une des raisons majeures de la sénescence, de la perte des tissus, de leur dégradation, des baisses de performances avec l’âge et de l’apparition des pathologies dégénératives.

La sénescence est la mort par suicide cellulaire,également connu sous le nom scientifique d’apoptose. c’est aussi une division cellulaire non contrôlée qui va conduire à la formation d’une tumeur cancéreuse.

Je vous remercie d’avoir lu cet article jusqu’au bout, j’ai essayé  d’être le plus simple possible, en évitant d’employer trop de mots du langage obscur utilisé par la médecine. J’espère avoir été assez clair pour vous apporter une information que j’estime importante pour vous et les générations futures, car ce qui est en jeu nous l’avons vu c’est la remise en cause de notre mode de vie qui ne respecte pas les lois immuable de notre Univers.

Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons pas nous extraire du monde de lequel nous vivons, mais comme nous savons, nous avons la possibilité agir, je m’efforcerai de vous donnez dans le prochain article  quelques pistes pour contrer les effets délétères des facteurs qui accélèrent notre mauvais  vieillissement ?

(1) http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1749-6632.2001.tb05632.x/abstract

(2) https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00833096/document

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